Une session de renforcement des capacités organisée en collaboration avec Canal+ University et l’Agence Française de Développement se tient depuis quelques jours.
Le Cameroun est sur le point de devenir un hub en matière de production en Afrique Centrale. Au-delà des films et séries portés par des producteurs locaux, le pays attire de plus en plus les grandes boîtes à l’instar de Canal+ dont la première création originale Made In Cameroon, «Ewusu», est actuellement en diffusion en prime time sur Canal+ Première. Fort de ce constant, Ferdinand Sylvère ENGO, assistant-réalisateur, par ailleurs président de l’Association FESTICO (Festival des Images Comiques), a décidé d’initier une série de formations dans les métiers dits de l’ombre. Ceci, en en collaboration avec Canal+ University et l’Agence Française de Développement. «L’industrie est en train d’être mise sur pied au Cameroun. Il y a de grandes productions qui sont sur le point d’être tournées au Cameroun. Ce qui me fait mal, c’est que la moitié de l’équipe est étrangère parce qu’il manque de techniciens qualifiés au pays», a justifié le cinéaste.
Le bal de la formation en assistanat de réalisation a été ouvert par la ville de Yaoundé pendant une dizaine de jours. Six jeunes, triés sur le volet, ont reçu des rudiments sur le dépouillement vivant et intelligent de scénario, la feuille de service professionnelle, l’utilisation de l’application allemande Fuzzle Check, et bien d’autres. «Nous avons passé de formidables moments ici au cours desquels nous avons approfondi nos connaissances et développé de nouvelles compétences. Nous avons été édifiés sur les tâches assignées à un assistant-réalisateur tels que sa posture sur le plateau et le dépouillement. Nous avons appris à établir les listes des séquences par décor, figuration, silhouette et rôle», a déclaré Souleman Issa GARBA, apprenant. Satisfécit aussi pour l’initiateur du projet, Ferdinand Sylvère ENGO, à l’issue de la phase de Yaoundé. «La formation s’est très bien déroulée, les stagiaires étaient ponctuels, assidus et avaient des prérequis», a-t-il souligné.
Ces jeunes ont bénéficié de l’expertise d’illustres professionnels du cinéma camerounais à l’instar de l’assistant-réalisateur Ferdinand Sylvère ENGO, du régisseur général Guy Merlin DJOMO, de la scénariste et réalisatrice Françoise ELLONG-GOMEZ, du réalisateur et producteur exécutif Rostand WANDJA et du Dr Lambert DZANA. «C’est important de savoir anticiper quand on est assistant-réalisateur parce qu’il y a beaucoup de choses qui changent en cours de route. Travaillez avec beaucoup de discipline et d’assiduité. Notre milieu est en train de progresser. D’ici 5 ans, il y aura tellement de projets que vous aurez de quoi vous occupez à fond. Mais pour que cela arrive, il faut que vous vous démarquiez dès maintenant afin que vos noms restent dans les têtes des gens. Ce n’est que de cette manière que vous allez vivre de ce métier», a recommandé le formateur Rostand WANDJA.
Après Yaoundé, l’équipe du FESTICO et ses partenaires ont déposé leurs valises à Douala pour la suite des formations. D’autres sont d’ailleurs annoncées en régie, machinerie, scripte et tous les autres métiers de l’ombre
